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Titre du blog : Vadrouilles Ateliers d'Ecriture
Auteur : vadrouilles
Date de création : 09-01-2009
 
posté le 17-07-2009 à 19:26:56

CONSIGNE 1 : textes de Murielle Molitor

 .......................pour un été d'écritureS et de rencontreS..................

 

 

Une femme.

Assise dans un relax,
Elle était là,
Si pâle,
Son teint diaphane,
Pourtant, un peu de rose
Sur ses joues,
Eclairait son petit visage.
Sa beauté étrange,
Ses yeux clairs,
On aurait dit une poupée de porcelaine.
Les hommes qui passaient
La regardaient.
Elle était perdue dans ses rêves.
Elle se leva doucement,
Elle portait une longue robe blanche,
Des sandales également blanches.
Près d'elle se trouvait un rosier.
Elle cueillit une fleur.
La mit dans ses longs cheveux bruns.
Ce rouge et sa pâleur,
Lui allaient à merveille,
On aurait dit un ange
Elle rentra chez elle,
Juste en face et bientôt,
Elle ferma les volets
Et la belle dame blanche
Disparut comme elle était venue.

 

 Retour:

 

Cette femme décrite, me semble aussi être celle d'une image mouvante, celle d'une photographie sépia qu'une pensée nostalgique viendrait animer très lentement, puis faire disparaître.

Dans ce poème la mémoire réveille et surprend des images autant fixes que mouvantes (elle est capable de telles choses!)

Cette femme presque fantomatique que tu décris Murielle me rappelle les "amoureuses" d'Apollinaire dans les poèmes : Annie, Marie (Marie- Laurencin) Clothilde.

A relire avec plaisir dans "Alcools", publié en 1912. 

 

Cécile

 

 

Le jour se couchait,
L'ombre de son corps
S'allongeait à mesure
Qu'il avançait
Vêtu d'un sombrero
Qui cachait la moitié
De son visage
On devinait
Sa longue barbe
Son jean n'était pas
Très propre
Il fumait
Et marchait au hasard
Puis, il entra dans
Un café,
Cinq minutes après
Il ressortit
Avec une jeune fille
On le voyait nettement
Maintenant la soixantaine
Il disputait la fille
Tu te rends compte
De l'heure qu'il est
Je t'avais dit de rentrer
Pour 8 heures
Tu ne m'écoutes pas
Tu ne sortiras plus.
La jeune fille lui dit :
"Ecoutes papa j'étais
Avec des amis;
Tu a vu que je ne faisais
Rien de mal
L'homme se tut un instant,
Puis lui dit :
"Tu as raison, ce n'est pas
Parce que ta mère m'a quitté,
Que je ne dois pas avoir
Confiance en toi."
On va rentrer, mais la
Prochaine fois
Rentre à l'heure,
Car je m'inquiète
Il l'embrassa tendrement
Sur la joue.
Il essuya furtivement
Une larme qui coulait
Sur sa peau ridée
Et ils rentrèrent
Chez eux, bras dessus-
Bras dessous
En riant et en chantant.
 

Retour :

 

Si le poème précédent semble mettre en mouvement une image fixe, celui-ci nous renvoie au cinéma et révèle aussi ton goût pour les histoires de vie, ici tu nous livres une scène émouvante qui pourrait effectivement être extraite d'un film, tout comme les vers " Le jour se couchait, l'ombre de son corps s'allongeait... on le voyait nettement" pourraient aussi appartenir à un scénario car les éléments descriptifs sont précis et saisisants (lumière et cadrage) tout en étant poétiques.

Ce poème m'évoque le dernier film de Claire Denis : "35 rhums", il relate l'histoire d'un père qui vit avec sa fille, laquelle grandit et se prépare à vivre sa vie.... C'est une très belle relation père-fillle! 

 

 

Un grand merci à toi Murielle pour ces deux textes.

 

Cécile 

 

Commentaires

KAF le 09-08-2009 à 10:57:15
Intéressant ton blog ! A plus pour un com plus construit ... Bon dimanche