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Vadrouilles Ateliers d'Ecriture

posté le 11-12-2012 à 13:13:21

"Ecrire dans les marges", propositions plastiques du 8 décembre


 

 

 

 

 

Brigitte Adgnot

 

 

 Sophie Dufour

 

 

Laurent Telle

 

 

 Odile C.

 

 

 Patricia Hanssens

 

 

Julie

 

 


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1. zeb  le 10-04-2013 à 15:07:11  (site)

J'aime bien vos idées!

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posté le 07-10-2012 à 18:14:04

"Ecrire dans les marges", atelier n°2




 

 

 

Propositions plastiques sur des sous-bock, à partir des textes écrits lors de l'atelier du 22 septembre :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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posté le 22-09-2012 à 18:52:37

Lecture de Carole Fives ...

au Furet à Lille le jeudi 27 septembre, à 17H00

pour la parution de son premier roman :

"Que nos vies aient l'air d'un film parfait" 

 

 

Et si vous avez raté son passage à l'emission "La Grande Librairie" sur France 5 ce jeudi, il y a une rediffusion dimanche 23 à 22H55.

 

Carole est une ancienne participante des ateliers de Vadrouilles, depuis elle a fait son chemin ... http://www.furet.com/cafe/agenda/que-nos-vies-aient-lair-dun-film-parfait/

 


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posté le 04-09-2012 à 17:24:01

Prochain atelier d'écriture :

Ecrire dans les marges

 


Cette année, l’atelier régulier de Vadrouilles vous propose d’écrire dans les marges.

Au propre, et au figuré – marge, frontière, lisière...

 

L’approche sera littéraire et littéraire & plastique, autour de ce thème qui se prête à de nombreuses variations.

 

Atelier ouvert à tous, participation pour 6 séances : 20 € et 15€ (tarif réduit, selon vos possibilités) + adhésion annuelle à Vadrouilles : 10 €. 
Nombre de participants : 12.
Quand : les samedis de 14h30 à 17 h
22 septembre/6 octobre/20 octobre/10 novembre/24 novembre/8 décembre 2012.

 

Inscription préalable conseillée : madame.vadrouilles@laposte.net


Attention ! le 1er atelier se déroulera le 22 septembre au café de la Gare Saint-Sauveur à Lille. Rv sur place, à 14h15. (Les autres se dérouleront dans les locaux de la MRES 23 rue Gosselet à Lille)

 


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posté le 04-09-2012 à 16:41:20

Ils, elles, vous ...

 

 

 

Textes produits lors d'un atelier en juin 2012, suite à la lecture d'extraits de "La vie, l'amour, la mort" de Jacques-Henri Michot. éditions Al Dante 2008.

 

 

 

 

Ils ne pourront pas faire autrement. Ils marchent dans les rues. Ils s’infiltrent dans la ville. Ils se cachent souvent. Ils ont peur. Ils n’ont pas peur. Ils sont nombreux et nombreuses. Ils sont seuls et oubliés. Ils se rassemblent et crient. Ils se font tuer.

 

Elles les suivent. Elles les accompagnent. Elles les précèdent. Elles sont inscrites depuis longtemps. Elles font naître l’espoir. Elles poussent au désespoir. Elles vivent parmi les morts et les vivants. Elles sont scandées et étouffées mais ne meurent jamais.

 

Vous les regardez, vous les entendez mais vous ne les écoutez pas. Vous n’êtes pas là-bas et pourtant vous pourriez vivre bientôt les mêmes combats. Vous ne les ignorez pas, vous vivez avec. Vous avez les vôtres. Vous n’en démordrez pas. Vous n’êtes pas comme eux et vous leur ressemblez pourtant si fort.

 

Nous avons tout ce qu’il nous faut. Nous avons le pain qui est jeté par tonnes lorsqu’il n’est pas vendu. Nous avons les écrans qui nous divertissent. Nous avons tout, pourtant nous n’avons rien.

 

Il était parmi les autres. Il était jeune, vieux, malade ou en bonne santé. Il avait une mère, des paires, des frères et des sœurs, des fils et des filles. Il avançait dans la foule, le bruit des fusils, le cataclysme des bombes, l’odeur des morts. Il avait tant d’espérance. Il n’a rien vu venir.

 

Elle était juste à coté. Elle a pleuré comme les autres. Elle a repris le flambeau et l’a mené encore plus loin. Elle a appris à se défendre. Elle a écris. Elle a parlé. Elle a prié. Elle n’a jamais abandonné.

 

Vous êtes content d’être là où vous êtes ?

Vous êtes en sécurité. Vous n’avez pas à vous en vouloir et pourtant vous pourriez peut-être changer un peu les choses ?

 

Vous en avez assez qu’on vous montre ça ?

Vous en avez assez qu’on vous en parle ?

Vous avez votre vie en mains.

Vous ne voulez rien lâcher.

 

Tu m’écris de là-bas.

Tu me parles.

Tu ris parce que tu es vivant.

Tu pleures parce qu’aujourd’hui ton frère et ta sœur sont mort.

Tu ne les oublieras jamais.

Tu riras pour eux.

 

Je ne te lis plus.

Je ne t’entends pas.

Je ris parce que je suis vivante.

Je pleure parce qu’aujourd’hui je pense à toi.

Je ne t’oublierais jamais.

Je ris parce que je suis vivante.

 

Sophie Dufour.

 

*********************************************************

 

 

Ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.
Ils ont vraiment un poil dans la main.
Ils ont l’estomac dans les talons.
Ils ont un pois chiche à la place du cerveau.
Ils ont les reins en compote.
Ils ont les yeux plus gros que leur ventre.
Ils ne cassent vraiment pas trois pattes à un canard.
Ils se font des couilles en or.
ils prennent tout par-dessus la jambe.
Ils sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche.
Ils pètent plus haut que leur cul.

 

Elles gèrent

Elles décident

Elles soupèsent

Elles agissent

Elles réfléchissent

Elles demandent

Elles répondent

Elles comptent

Elles achètent

Elles vendent

Elles rangent

Elles trient

Elles cherchent

Elles trouvent

Elles parlent

Elles épluchent (les patates)

Elles râpent

Elles émincent

Elles dégorgent

Elles farfouillent

Elles entassent

Elles amassent.

 

Vous avez bien conscience que cela ne peut pas durer comme ça.

Vous saurez faire les sacrifices nécessaires.
Vous êtes des personnes responsables.

Vous êtes bien conscients des enjeux économiques.
Vous savez que la concurrence est rude.
Vous ne croyez plus au Père Noël, tout de même ?

 

Nous avons bien conscience que les efforts que nous vous demandons sont énormes. Mais nous avons confiance en vous. Nous savons bien que vous savez qu’il faudra se serrer la ceinture. Nous allons tout mettre en œuvre pour redresser le pays. Nous serons exemplaires. D’ailleurs, nous prenons le train, nous prenons le métro, nous prenons le Vélib’, nous prenons le VLille, nous ne sommes pas comme eux, nous.
Nous sommes les meilleurs.
Nous, nous allons de l’avant.


Il, il n’est pas comme elle.
Il est positif.
Il est dynamique.
Il, c’est un battant.

Il n’a pas le temps de s’écouter.
Il ne veut pas se retourner.
Il embraye, il accélère, il démarre, il roule.
Il ne s’arrête pas sur les bas-côtés.

Il évite les ornières, les fossés, les cul-de-sac.
Il ne veut pas regarder dans le rétroviseur.

Il ne veut voir que la route devant lui.

 

ELLE.

Elle enlève sa montre.
Elle enlève ses lunettes.
Elle enlève son étole.
Elle enlève sa veste.
Elle remet sa veste.
Elle tourne le dos au soleil.
Elle écrit Ils.
Elle écrit Elles.
Elle écrit Vous.
Elle enlève sa veste, il fait chaud.
Elle écrit Nous.

Je me demande ce qu’elle peut bien écrire.

Elle a remis sa veste.
Elle écrit Il.
Elle écrit Elle.
Elle écrit Vous.

Elle écrit Tu.

Elle écrit Je.
Elle enlève sa veste.
Il fait chaud.
Un nuage passe.
Elle remet sa veste.

 

Vous (de politesse)

Vous feriez mieux de travailler plutôt que de rêvasser. Vous n’avez vraiment pas la tête à ce que vous faites. Vous regardez les mouches voler. Vous attendez le dégel, ou quoi ? Vous n’avez pas l’air de vous rendre compte que l’heure tourne. Bon, vous vous y mettez, enfin ?
Vous n’êtes pas venue ici pour glander ! Allez, du nerf !

Tu.

Tu sais bien ce que je veux dire…
Tu crois ?
Tu me comprends, toi !

Tu n’as pas les yeux dans ta poche.
Tu as plus d’un tour dans ton sac.

Tu as plus d’une corde à ton arc.
Tu sais rebondir sur tes pieds.
On ne te la fait pas, à toi.
Tu n’es pas née de la dernière pluie.
Tu es quelqu’un, je sais pas comment dire…. de vraiment……. Ce que j’apprécie chez toi, c’est….. et puis aussi …………………., ton ………………….., et ta, ……………………………., et tu ne t’arrêtes pas à …………………………., tu es toujours partante pour ……………………………

Ce qui est chouette avec toi, c’est qu’on peut VRAIMENT PARLER !

 

JE

Je suis comme ci

Je ne suis pas comme ça

Je ne supporte pas quand on

J’aime bien les gens qui

Ce que je préfère, c’est

Parfois, j’ai envie de

Ça, je n’aime pas du tout !

Je me dis que je

J’ignore complètement la réponse à la question.
J’ignore également la question dont je crois connaître la réponse.
C’est qui, Je ?

FASTOCHE !

C’est pas ils au pluriel

Je c’est pas elles au pluriel

Je c’est pas vous

Je c’est pas nous

Je c’est pas il

Je c’est pas elle

Je c’est pas vous de politesse

Je c’est pas tu

Je, c’est Je

UN POINT C’EST TOUT !

 

Sophie Inglard

  

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Ils. Eux. Ceux-là.

Si différents. Si incompréhensibles. Si éloignés.

 

Ils. Eux. Ceux-là.

Humains. Vivants. Objets.

A n’y rien entendre.

 

Eux d’abord. Les grille-pains.

Choses qui chauffent mais ne cuisent pas.

N’ayant qu’une seule finalité : le pain.

Roussi, toasté, brûlé peut-être.

Mais seulement le pain.

 

Puis Elles. Le colériques.

Personnes qui bouillonnent et puis débordent.

Se sentant tour à tour lésées, incomprises, oppressées.

Défendant leur dignité toujours.

Réclamant justice sur tout.

Et surtout leur justice.

 

Vous enfin. Les arbres.

Vivant de quoi ? Comment ?

Germant, poussant, fanant une fois.

Germant, poussant, fanant encore une fois.

Germant, poussant, fanant une fois encore.

A partir de rien.

Qu’un peu de terre, d’eau, de vent.

 

Insignifiants !

 

Nous, nous sommes à mille lieues.

Nous, les arbres, les colériques ou les grille-pains,

Nous ne pouvons en faire le ou les percer à jour.

Ils nous échappent ou plutôt ils n’entrent pas chez nous.

Comme l’air dans un ballon de baudruche récalcitrant.

Nous soufflons, nous soufflons, le ballon reste plat.

Inanimé. Sans vie.

 

Il n’y a pas de  vie pour nous dans les grille-pains, les arbres et les colériques.

Il y a parfois de la surprise quand il arrive d’en croiser un.

Ah ?! Il existe ! Vraiment ? Il est nécessaire ? Etrange.

 

Il y a souvent de l’indifférence.

Quand vous tombez sur l’une d’elles Qui gesticule et s’époumone.

Elle est sûre, elle, d’être en vie.

Vous voudriez qu’elle comprenne que cela vous échappe, sa colère ?

Vous laisse froide ? Étrangère ?

Qu’elle comprenne que vous ne la comprendrez pas.

 

Tu te souviens quand tu étais petit, tu ne comprenais pas les nuages, les cow-boys, les fours à micro-ondes.

Tu nous demandais  pourquoi les nuages, pourquoi les cow-boys, pourquoi les fours à micro-ondes.

 

Moi, maintenant, je suis grande. Enfin j’ai grandi.

Petit à petit.

Dans ce « nous » qui n’entend rien aux colériques, aux arbres, aux grille-pains.

Et qu’ai-je à grandir encore ?

 

 Julie

 

 

*********************************************************

 

 

 

 


              Ils pressent le pas, ils passent à la vitesse supérieure

                 Ils tiennent avec fermeté une mallette dans la main droite

                 Ils sont tout propres sur eux

                 Ils portent costume gris anthracite fraîchement sorti du                               pressing et chemise mauve

Ils portent chaussures pointues et cirées

Ils sont tirés à 4 épingles ; le crâne presque chauve

Ils ont un fil pendant aux oreilles. Ils parlent dans leur téléphone

Ils montent dans la dernière voiture du train, ils retrouvent leur place habituelle

Ils voient Paris devant eux ; dans une heure ils y débarquent.

 


                 Elles réveillent leur dernier né

                 Elles l’habillent ; les vêtements préparés sur la commode

                 Elles le consolent

                 Elles ont le cœur attendri, la larme à l’œil

Elles doivent se dépêcher. Pas de temps pour les mamours

Elles crient sur les aînés ; « Les dents, votre casse-croûte et votre cartable ! »

Elles complètent leur billet de course : des biscuits sablés, de la colle à papier, des couches…

Elles ont leur cerveau toujours connecté comme l’ordinateur

Elles notent les rendez-vous à prendre avec le médecin

Elles font les conduites : Un à la crèche et les 2 autres à l’école primaire.

 

                 Vous les écoutez, au cours du repas entre copains

                 Vous êtes consternés à l’intérieur de vous

                 Vous pensez au bébé de 3 mois

                 Vous ne le connaissez pas

Vous le voyez ballotté

Vous vous sentez en colère, toujours à l’intérieur

Vous jugez les parents « ils pourraient faire autrement »

Vous prenez la place du bébé, réveillé en plein sommeil

Vous dites toujours à l’interne : « Ce n’est pas une vie »

Vous n’exprimez rien ; votre visage est fermé et blanchâtre.

 


                 Nous sommes sensibles à la petite enfance

                 Nous tournons la tête à la vue d’un petit enfant

                 Nous sourions naturellement

                 Nous nous adressons à lui

Nous lui portons attention à ce petit d’homme.

Nous sommes soucieux de son avenir.

                 Vous faites les lois

                 Vous décidez le budget des écoles, le nombre d’enseignants

                 Vous pensez au pays de demain

                 Vous faites des choix politiques

Vous pensez à la formation des professionnels de la petite enfance et de l’école maternelle

Vous avez le nez plongé dans les dossiers.


                 Il est déboussolé

                 Il a quitté sa famille à 6 heures du matin ; ils dormaient tous

                 Il a pu passer à la salle de bains tranquillement

                 Il est parti en douce. Il a fermé la porte sans bruit

Il n’a embrassé personne

Il est attendu au ministère des affaires sociales

Il joue son avenir de grand adulte

                 Vous avez suivi des hautes études

                 Vous connaissez les théories des sciences humaines

                 Vous êtes un grand savant de l’origine et du développement de                  l’homme

Vous prenez des décisions.


                 Tu décides de prendre des vacances, 8 jours d’arrêt

                 Tu vas profiter des tiens

                 Tu vas enlever ta montre

                 Tu vas débrancher ordinateur et smart phone

Le ministère va se passer de toi

Tu tombes malade, 40 de fièvre

Tu restes alité 4 jours.


Je sens mon corps entouré par des grandes mains chaudes

Je sens le souffle sur mon visage

J’entends le chant : « Fermes tes paupières, dors mon petit »

Je respire en paix.

 

Odile Cambronne

 

 

 


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