.... d'Odile Cambronne.
D’où viennent-ils ?
Où vont-ils ?
Ils y vont…
Détermination
Puissance
Ils m’ont impressionnée
Je les ai regardés, suivis, quittés
Ils sont toujours là
Ils me poussent à vous les faire rencontrer
......................pour un été d'écritureS et de rencontreS..................
Un ciré jaune tout long
Tout lisse
Tombe sur des bottes
Caoutchouc marine
Semelles blanches
Cinq boutons métalliques
Ferment
Le corps du vêtement
Les manches
Cabossées
Creusées
Démesurées
Se replient
Palissent en jaune coquille d’œuf
Au bout de la main gauche
Maintenue par le pouce
Une poupée pantin
Longues jambes en bois
Les articulations
Des bobines
Un pull rayé
Mauve et blanc
Une tête
Balle de ping-pong
Deux accents circonflexes
Deux grosses billes noires
Un point
Un large trait rouge
Et des morceaux de laine blanche
Et des fils pendent
En dessous des bras
Le corps colle
Sur le ciré
Le col de la chemisette
Rayure pastel
Laisse découvrir un visage
Tourné à droite
Le regard surpasse le titre
« Quand j’avais cinq ans je m’ai tué »
Le regard ne voit pas Howard BUTEN
Le regard lointain
Cherche
Attend son amoureuse
La bouche entrouverte
Les oreilles cachées
Des mèches de cheveux
Sous le chapeau jaune
Il en a déjà tant vécu
Il va la raconter son histoire
Odile Cambronne
Retour :
Ton texte est très découpé, avec en première partie cette description détaillée du personnage, il m'a semblé alors qu'il s'agissait d'un pantin, puis dans une deuxième partie ce personnage fixe porte lui-même un véritable pantin, c'est étrange! dans la troisième partie le personnage est enfin incarné et pas seulement cela, on l'a aussi reconnu, l'enfant, celui de la couverture du livre, il n'est plus anonyme, le "il en a déjà tant vécu" nous le rend proche tout à coup, puis comme chute cette ouverture et invitation à lire: " il va la raconter son histoire".
La construction poétique de ton texte nous dévoile petit à petit son sujet et c'est aussi ce qui en fait sa force.
Tiens! je crois que je vais relire le livre.
Merci Odile pour ce texte et ce clin d'oeil à Buffo!
Cécile R.
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